Comment créer un storyboard film ?

Vous êtes un scénariste, réalisateur ou un producteur de cinéma. Alors, vous savez que la création artistique d’un film est un long processus qui part de l’idée jusqu'à la distribution ? Et pour cela, de nombreuses étapes sont nécessaires. L’une d’elle en en particulier vous simplifie le travail et vous évite des erreurs fatales : le storyboard.

Comment s’y prendre ? Même si vous êtes une catastrophe en dessin ! Évitez de vous décourager immédiatement. Nul besoin d’être un véritable artiste du crayon pour produire un bon storyboard film vous-même. De plus, de nombreux logiciels storyboard existent pour vous assister dans cette création sans savoir dessiner.

Envie d’avancer concrètement dans la réalisation de votre prochain film ? Découvrez immédiatement notre guide pour créer un storyboard film. La première question que vous vous poser est peut être : C'est quoi un storyboard ?

Qu’est ce qu’un storyboard ?

Version illustrée du scénario, le storyboard décrit les différentes scènes du film. Autrement dit, c’est une représentation visuelle du script sous une forme ressemblant à une bande dessinée. Commentaires... images ... annotations... sont autant d’informations qui viennent enrichir sa compréhension.

Dans le cadre de productions professionnelles à hauts budgets, c'est le travail du storyboarder de faire le lien entre le scénario et la réalisation. mais vous pouvez très bien le faire vous même !

Votre scénario dans les mains, vous devez transmettre des informations complémentaires qui ne sont pas dans le récit. Le storyboard vous permet de bien communiquer votre vision du résultat final et de faciliter la production du film.

Élément indispensable du processus de préproduction, le storyboard arrive juste après :

la note d'intention qui résume votre projet et ses éléments essentiels (en une à deux pages) : histoire et sujet traité, pourquoi en faire un film, quelle originalité, qui est le personnage principal, l’esthétique recherchée, votre motivation personnelle, ….
Le découpage technique du scénario qui décrit les plans à tourner et indiquant pour chacun d’entre eux la valeur du plan et le mouvement.

Voyons quelles sont les grandes étapes de la création d’un storyboard !.

Concevez votre trame ou canevas

Véritable squelette de votre storyboard, le canevas est votre base de travail. Ce document n’est régi par aucune règle précise. Vous avez donc beaucoup de liberté pour sa conception !

Choisir la forme de votre storyboard film

La forme la plus commune est celle de la bande dessinée. Elle contient des informations sur les mouvements de caméra, les personnages et leurs déplacements, les indications de lieu, éclairage, situation mais aussi la durée des séquences.

L’histoire est ainsi découpée page par page. Chacune de ces pages est elle-même composée d’une grille de plusieurs images. Ce sont de simples rectangles dessinés sur une feuille. À chaque case correspond un plan du scénario.

2, 4, 6, 8 images par grille, à vous de choisir ! Tout dépend du niveau de détail que vous recherchez. Plus le nombre d’images est important, moins vous avez de place pour vos informations complémentaires. Annotations techniques, titre, numérotation, …pensez à garder de l’espace autour de chaque vignette.

Si vous avez besoin d’une description vraiment très complète, privilégiez la forme plan par plan. Une page représente alors un seul plan. Vous pouvez ainsi intégrer des informations de plan au sol ou encore d’effets spéciaux.

Poser vos idées

Avant toute chose, créez le « brouillon » de votre storyboard pour poser vos idées par écrit. Ce découpage de l’histoire en séquences (ou chemin de fer) vous permet de :

vérifier la fluidité de l’histoire et de l’action,
valider la cohérence du récit et l’enchaînement des séquences.

Votre scénario en main, pour chaque séquence, dessinez une vignette par phrase ou action. Vous ne savez pas dessiner ? Aucune importance ! Il ne s’agit pas d’une œuvre d’art, mais bien de décrire votre intention. De simples croquis suffisent et vous pouvez même utiliser des photographies si vous le souhaitez, par exemple pour décrire des placements d’acteurs.

L’ordre des vignettes est celui du montage final et cette étape vous permet d’obtenir une vision globale de votre storyboard. C’est le bon moment pour effectuer les modifications nécessaires sur le déroulé de l’histoire !

Et maintenant… Comment vous faciliter la tâche ?

C’est simple ! Il suffit de revenir aux bases … En effet, le terme storyboard vient en anglais de STORY (histoire) et BOARD (tableau). N’hésitez pas à accrocher vos planches au mur. Utilisez des post-it pour alimenter chaque case d’une idée. Vous pouvez très facilement les déplacer pour réagencer une séquence ou apporter un correctif voire un plan supplémentaire.

Enrichissez votre canevas

L’ordre de vos plans est posé ? Maintenant, enrichissez votre storyboard avec les éléments complémentaires qui vous semblent essentiels.

Mais comment faire concrètement ?

Commencez par donner un titre à chaque vignette. Puis, testez, validez et notez vos transitions entre les plans. Enfin, ajoutez vos annotations sur les décors, les objets, la position des personnages, les déplacements des acteurs et les mouvements de caméra (par des flèches ou des codes couleurs), les jeux de lumière, l’ambiance (jour/nuit, intérieur/extérieur), les sons…

La version définitive de votre storyboard

Tout est prêt ? Parfait, c’est une bonne chose de passer à la réalisation ! Maintenant, préparez la version finale de votre storyboard film. C’est celle qui est, une fois mis au propre, communiqué à votre équipe et vos différents interlocuteurs.

Le rendu final

Repartez d’un modèle vierge pour tout « mettre au propre ». Votre première version sert de brouillon et vous reportez désormais vos dessins avec la volonté de les améliorer avec des détails supplémentaires pour chaque plan.

À ce stade, pour aider à la compréhension des équipes techniques, ajoutez si besoin des mots-clés et des annotations supplémentaires.

Apportez de la précision !

Par exemple :

Voulez-vous un gros plan comme type de cadrage ?
Où est placée la caméra et comment est-elle orientée ?
Quel est le vécu des protagonistes ?
Quels sont les détails de l’histoire ?

Certains morceaux de dialogues peuvent également être ajoutés aux vignettes. Ils servent alors de point de repère et de compréhension. Utilisez-les avec parcimonie ! Le dessin doit être suffisamment explicite en lui-même. S’ils sont réellement nécessaires, notez-les sous la vignette. C’est vrai, les dialogues sont des bulles dans les bandes dessinées. Toutefois, ces zones de texte limitent la création du dessin.

Un storyboard détaillé définit clairement la direction artistique du projet. De plus, le tournage plus facile et clair pour les équipes. En effet, chacun sait quand, comment et quoi filmer et avec quels moyens.

Des difficultés pour dessiner ? Faites appel à un pro : le storyboarder. Son rôle est de capter fidèlement vos idées et l’esprit de votre script pour produire une version aboutie. Vous avez alors juste à le photocopier en plusieurs exemplaires !

Les logiciels pour créer son storyboard

Vous optez pour une version numérique ? Différents logiciels permettent de réaliser votre storyboard numérique. Faisons un petit tour (non exhaustif) parmi l’offre existante

CELTX

Avec ce logiciel, dessiner directement n’est pas la manière de créer. Vous devrez importer vos photos ou dessins scannés.

Storyboard Artist Studio

Storyboard Artist Studio permet de multiples possibilités depuis l’intégration de votre scénario jusqu’au montage de vos scènes.

Toonboom Storyboard Pro

Toon Boom est très agréable à utiliser. En effet, cette application est très intuitive. Nul besoin de savoir bien dessiner. Vous importez directement vos photos et vos images.

Storyboard Artist Studio 5

On n’y pense pas au premier lieu, c’est vrai. Mais, il est possible aussi de créer vos storyboards avec Adobe Photoshop.

Vous devrez créer et agencer toutes vos vignettes vous-même.

Le mot de la fin

Ça y est, votre storyboard est terminé !

Que vous sachiez dessiner ou non, peu importe ! Ce qui compte, c’est de transmettre à la fois l’intention et les éléments de réalisation concrète. Vous savez maintenant comment y parvenir. La production peut maintenant démarrer ! Évitez de vous séparer de votre storyboard pendant le tournage. C’est votre « roadmap » pour réaliser le film dont vous avez rêvé.

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